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Condorcet Marie Louise Sophie Née Grouchy

Marquise Femme de lettres


Infos générales

Dates clés

Naissance :
7 Avril 1764 - MEULAN (château de VILLETTE)
Mort :
6 Septembre 1822 - PARIS

Situation

10ème Division 1re ligne chemin DENON

Décoration

Biographie

Elle est la fille de François Charles comte de GROUCHY ancien page de LOUIS XV.

Son frère est le maréchal de GROUCHY, sa sœur madame de CABANIS.

1784 Elle entre chez les chanoinesses à NEUVILLE en BRESSE où elle reste quelques mois.

1785 C’est son oncle DUPATY, avocat et écrivain qui devient son maitre intellectuel. Dans la société qu'elle fréquente, elle rencontre le marquis CARITAT de CONDORCET dont elle s'éprend.

1786 Ils se marient bien qu'il ait 21 ans de plus qu‘elle. A PARIS désormais, elle tient un salon où se rencontrent les esprits éclairés de l'époque, elle est empreinte des théories de ROUSSEAU.

1790 Son influence participe à pousser son mari vers les idées nouvelles et à s'engager en leur faveur.

1791 Elle traduit l'œuvre de Thomas PAINE « Appel en faveur de la République ». Son salon devient un lieu de rencontre pour les GIRONDINS. Anacharsis CLOOT la nomme ma VENUS LYCEENNE et la poursuit de ses hommages.

1792 Jugeant mal les débordements qui commencent à se produire sous le nouveau régime affiche son mépris pour les hommes en place, se faisant beaucoup d'ennemis. Elle traduit de I'ANGLAIS « Apologie de la Révolution FRANCAISE et de ses admirateurs ANGLAIS » de James MACKINTOSCH.

1793 LE 8 Juillet CONDORCET est décrété d'arrestation, il se cache d'abord à PARIS, bien que menacée elle-même, cachée à AUTEUIL par CABANIS, eIIe se rend chaque jour le voir chez des amis près de SAINT-SULPICE, mais rapidement il doit s'éloigner, pris à BOURG la REINE, il est jugé et guillotiné.

Ayant perdu une grande partie de ses bien, elle vit pauvrement et se spécialise dans la réalisation de portraits des suspects internés qui veulent laisser un souvenir à leur famille pour amadouer les gardiens, elle fait également le leur.

1795 Ayant retrouvé quelques fonds, elle ouvre une boutique de lingerie faubourg SAINT-HONORE.

La terreur passée, elle arrive à retrouver une partie de ses biens, et ouvre un salon rue MATIGNON. EIIe renoue avec ses travaux littéraires et fait publier une traduction de l'ouvrage de l'Anglais Adam SMITH « Théorie des sentiments moraux » ainsi que « lettres sur la sympathie »

1798 Elle achète à MEULAN une partie de l'ancien couvent des ANNONCIADES qu'elle nomme « ma maisonnette » elle y reçoit beaucoup, surtout les idéologues, futurs opposants à l'EMPIRE.

1800 Certains prétendent que c'est elle qui aurait répondu à BONAPARTE qui disait ne pas aimer les femmes qui se mêlent de politique, « dans un pays ou ont leur coupe la tête il est bien naturel qu'elles aient envie de savoir pourquoi »

1801 Elle se lie avec FARIEL (54me division) avec qui elle terminera sa vie.

Elle s'attache à faire publier les œuvres de CONDORCET, Ie dernier des 30 volumes sortant En 1804.

1807 Elle achète un parc jouxtant sa maisonnette et y installe une serre.

1812 En raison des idées de ses invités réguliers, elle connaît quelques ennuis plus ou moins liés à l'affaire MALET.

1816 Elle met toute son énergie à défendre et justifier son Frère le malheureux maréchal GROUCHY.

1817 Elle se retire de toutes ses activités.

1822 Après sa mort, sa fille vend le domaine de MEULAN, eIIe était mariée avec le général O'CONNOR d'origine IRLANDAISE naturalisé en 1818, qui avait servi jusqu'en 1805, mort au château du BIGNON au BIGNON-MIRABEAU dans le LOIRET ou il est enterré.

L'abbé MORELLET dira qu‘elle était la plus belle femme de son temps mais aussi une des plus instruites et des plus intelligentes.

Référence

Dictionnaire du XIX siècle LAROUSSE

Mémoires Abbé MORELLET

Biographie générale FIRMIN-DIDOT

Dictionnaire de biographie FRANÇAISE d‘AMAT