Dupuytren Guillaume
Membre de l'Académie de Médecine Membre de l'Institut Chirurgien en Chef de l'HOTEL-DIEU à Paris
Infos générales
Dates clés
Naissance :
6 Octobre 1777 - PIERRE-BUFFIERE (Hte Vienne)
Mort :
8 Février 1835 - PARIS
Situation
38ème Division 1er rang Allée des acacias
Décoration
Baron héréditaire
Officier de la Légion d'Honneur
Chevalier de Saint-Michel
Biographie
Commence ses études au collège de Magnac-Laval, le plus réputé de la région.
1786 Un officier de cavalerie, le Capitaine KEFFER, émerveillé par sa vivacité d'esprit, propose au père de Guillaume, avocat peu fortuné, d'envoyer son fils faire ses études à Paris, au Collège de la Marche où son frère est Principal. Entré au collège Guillaume obtient quelques prix (philosophie) mais son caractère indiscipliné lui cause du tort.
1793 Ses classes terminées, il regagne a pieds, sac au dos, Limoges où son père réside. Il est tenté par l'Armée mais son père le pousse vers la chirurgie.
1795 Nommé Prospecteur d'anatomie par concours à Paris, il exerce sous la responsabilité du professeur THOURET.
1801 Chef de travaux anatomiques, il rivalise d'observations avec BICHAT ; ce dernier ouvre six cents cadavres en six mois — DUPUYTREN mille en un an.
1802 Chirurgien en seconde classe à l'Hôtel-Dieu sous les ordres de PELLETAN.
Il avait demandé et obtenu la main de la fille de son maître et confrère BOYER mais y renonce, sans donner d'explication le jour de la signature du contrat ; il semble avoir eu connaissance qu'elle lui préférait son confrère ROUX.
1803 Fonde la Société d'Anatomie et demande à LAENNEC sa participation mais il se fâchera avec lui plus tard. Il soutient sa thèse "Propositions sur quelques points d'anatomie, de physiologie et d'Anatomie pathologiques".
1808 Chirurgien en Chef à l'HOTEL-DIEU.
1811 Après concours il remplace SABATIER comme professeur de médecine opératoire "il possède un divin coup d'œil, il pénètre le malade et sa maladie par un intuition acquise ou naturelle, lui permettant de décider avec précision le moment d'opérer".
1814 Lors des combats aux portes de Paris il se porte volontaire pour soigner les blessés à quelques camps qu'ils appartiennent.
1815 Chirurgien-Chef de l'HOTEL-DIEU — Réunit ses collaborateurs et leur dit : "Félicite—moi pour cette place à laquelle je travaille depuis vingt ans.
Il n'est désormais au pouvoir de personne de me l'ôter ; tenez-le-vous pour dit, je suis le Maître"
Il fait ses visites le matin de 6 à 9 heures, de 9 à 10 heures il donne une leçon, de 10 à 11 heures consultations gratuites. A 11 heures il quitte l'Hôtel-Dieu. L'après-midi, à son domicile, il consulte ses riches clients qui payent pour les indigents du matin. A 18 heures il est de retour à l'Hôtel-Dieu.
"ses étonnants succès justifient l’audace de ses opérations que permet sa dextérité".
1816 Baron et Chevalier de St-Michel — chirurgien de LOUIS XVIII.
1820 Baron héréditaire — entre à l'Académie de médecine. Appelé avec son confrère BOUGON au chevet du Duc de BERRY, il décide d'élargir la plaie, action critiquée après la mort du Duc et que LOUIS XVIII ne lui pardonna pas .... Mais CHARLES X en fait son premier chirurgien.
1830 Le Roi partant pour l'exil, DUPUYTREN lui dit :" Sire, grâce en partie à vos bienfaits, je possède trois millions. Je vous en offre un, j'en garde un pour ma fille et un pour mes vieux jours". Pendant les émeutes de 1830 il soigne les blessés sous la fusillade.
1832 Publie "LECONS ORALES DE CLINIQUES CHIRURGICALES FAITES A L'HOTEL-DIEU DE PARIS PAR LE DOCTEUR DUPUYTREN" (6 volumes)
1833 Se rendant à son cours il a un étourdissement. Pendant son cours il est frappé d'une crise d'apoplexie qui lui laisse des difficultés d'élocution.
Ses proches obtiennent qu'il se repose. Il voyage en Italie.
1834 Il reprend ses leçons et ses consultations jusqu’à ses derniers jours.
Il meurt d'une pleurésie qu'il avait diagnostiquée ; l'autopsie le confirmera.
Son enterrement est suivi par 3000 personnes. Ses étudiants ayant dételé les chevaux du corbillard, le tirèrent à bras d'hommes de Saint-Eustache au Père Lachaise.
Il laissa en accord avec sa famille, une dotation et des collections pour créer un musée.