Dugazon Louise Rosalie

Biographie

Son Père François Jacques LEFEVRE est danseur à l'opéra de BERLIN ; c'est donc à BERLIN qu'elle commence sa carrière de danseuse.

1765 Sa famille revient à PARIS.

1767 Elle entre à la Comédie Italienne en même temps que sa sœur Anne-Marie, son ainée de deux ans. Très vite elle devient le premier sujet du ballet.

1769 GRETRY la remarque et lui trouve une jolie voix qu'il lui fait travailler avec l'aide de Madame FAVART.

1774 Elle entre à l'Opéra-Comique où elle joue les ingénues et les amoureuses. Elle débute officiellement le 19 Juin dans Sylvain.

1775 Devient sociétaire et crée le 16 Août le rôle de "Marine" dans "la Colonie" de FRAMERY et SACCHINI.

1776 Ile épouse le comédien DUGAZON. Leur union est très perturbée par les nombreux écarts des deux époux.

1779 Elle se sépare de son Mari et collectionne les amants. Sophie ARNOUD dit : "DUGAZON peut penser ce qu'il veut de sa femme mais il ne faut pas en dégouter les autres". Elle crée "Aucassin et Nicolette" de SEDAINE et GRETRY. GRETRY subjugué dit : "Essayer de faire l'éloge de Madame DUGAZON c'est vouloir expliquer la nature, c'est en tremblant que je lui indique une inflexion de peur qu'elle la substitue à celle que lui inspire un plus grand maître que Nous".

1783 Crée "Stratonice" d'HOFFMANN et MEHUL. LA Reine vient l'applaudir dans "Blaize et Babette" et l'invite à VERSAILLES pour lui demander conseil car elle veut monter la pièce et la jouer elle-même au théâtre du Petit Trianon.

1786 Succès de "Nina" grandissant à chaque représentation ; "J'ai vu vingt fois "Nina" dit Madame VIGEE-LEBRUN. Elle peint Madame DUGAZON en "Nina" pour le Salon de 1787. Le Baron de GRIMM juge "qu’il faut être à genoux devant le talent de Madame DUGAZON et l'adorer comme un prodige d'inspiration divine.

1789 Crée le 13 Janvier "Pierre le Grand" musique de GRETRY et livret de BOUILLY. La Reine y assiste ; le morceau final à la gloire du Roi est chanté par le public les bras tendus vers la Reine.

1791 Crée "Camille et le Souterrain" ; la Reine viendra encore la voir dans "La laitière et les deux chasseurs".

1792 Crée "Evènements imprévus", c'est la dernière représentation devant la Reine, Madame DUGAZON chante : "j'aime mon Maître tendrement, ah combien j'aime ma maîtresse" et cela la main sur le cœur en regardant la Reine. Les jacobins présents dans la salle envahissent la scène, la Reine se retire, les comédiens protègent Madame DUGAZON du lynchage car elle refuse de chanter les chants patriotiques. Elle déclare se retirer de la scène.

1795 Après le 9 Thermidor, elle réapparaît sous le nom de la citoyenne LEFEVRE dans "la pauvre femme" de DALAYRAC.

1796 Crée "Marianne".

1800 Crée le "Calife de Bagdad" de Grétry.

1804 Crée "le médecin turc" de NICOLO. Souffrant d'hydropisie de poitrine elle donne sa représentation d'adieux le 28 Février. ISABEY expose au Salon un portrait d'elle auréolée de gaze.

1814 LOUIS XVIII lui fait attribuer une pension de 7000 francs. Depuis dix ans elle se consacre à la carrière de son fils Gustave, chanteur.

1821 Meurt 57 Fbg Poissonnière. Le Service a lieu à Saint-Vincent de Paul. Elle a demandé à son fils de ne pas l'accompagner ni de suivre le convoi. Il lui fit élever une tombe dans le carré où sont enterrés les musiciens dont elle a interprété les œuvres et fit noter sur la pierre : " Ici repose la meilleure amie, c'était ma Mère".

Référence

Mémoires de Madame VIGEE-LEBRUN

Dictionnaire de Biographie Française DESOBRY

Biographie Française AMAT

Madame DUGAZON Françoise ESCOFFIER-ROBIDA